Le chapeau Panama, patrimoine mondial de l’humanité 

Le tissage traditionnel du chapeau de paille « Panama », originaire d’Equateur, et plus particulièrement des villes et des environs de Cuenca et Montechristi, a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO.

Le tissage traditionnel du chapeau de paille toquilla équatorien


 

Inscrit en 2012 (7.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

 
© 2011 by Institut national du

Patrimoine Culturel

Le chapeau de paille toquilla est tissé avec les fibres d’un palmier caractéristique de la côte équatorienne. Les agriculteurs du littoral cultivent les « toquillales‘ » et récoltent les tiges avant de séparer la fibre de l’écorce verte qu’ils mettent à bouillir pour éliminer la chlorophylle et à sécher pour obtenir le blanchiment ultérieur au feu de bois avec du soufre. Les tisserands prennent cette matière première et commencent à tisser la calotte et le bord du chapeau. Le tissage d’un chapeau peut demander entre un jour et huit mois, selon la qualité et la finesse. Dans la communauté côtière de Pile, les tisserands produisent des chapeaux extrafins qui exigent des conditions climatiques spécifiques et impliquent un nombre exact de points dans chaque rangée de tissage. Le processus est complété par le lavage, le blanchiment, le moulage, le repassage et le martellement. Les tisserands sont en majorité des familles paysannes et la transmission des techniques de tissage se fait à la maison depuis le plus jeune âge par l’observation et l’imitation. Les connaissances et le savoir-faire renferment une trame sociale complexe et dynamique, y compris des techniques traditionnelles de culture et de traitement, des formes d’organisation sociale et l’usage du chapeau comme un élément de l’habillement quotidien et dans les contextes festifs. C’est un trait distinctif des communautés perpétuant cette tradition et une composante de leur patrimoine culturel.